L’alimentation émotionnelle : c’est quoi ?
L'alimentation émotionnelle ! Voilà un sujet tabou dans notre société et pourtant nous sommes tous des mangeurs émotionnels ! Une chose est sûre : L'alimentation émotionnelle provoque une grande souffrance chez beaucoup de personnes au quotidien, surtout chez les personnes qui ont un rapport complexe avec la nourriture, qui ont peur de grossir, ou encore ayant un trouble du comportement alimentaire. Je ne compte plus le nombre de fois où les personnes de la communauté* Sandra FM m’ont dit "Woaou ! Je me sens moins seule ! La communauté m'a permis de voir que beaucoup de gens souffrent avec la nourriture, comme moi".
Bien sûr, chacune des personnes a son histoire, mais clairement, si vous lisez cet article en mode “incomprise”, croyez-moi, vous êtes loin d'être seule et c'est pour cela que sur le blog, vous trouverez des conseils pour mieux gérer l'alimentation émotionnelle. Mais avant encore faut-il comprendre de quoi nous parlons.
*Note : Pour faire partie de la communauté, il vous suffit de télécharger l’une de nos ressources gratuites en lien avec l'alimentation et vous recevrez nos emails avec des tas de conseils, puis vous serez invitée lors des événements en ligne où je vous donne encore plus de conseils et astuces pour comprendre les mécanismes sous-jacents à l'alimentation émotionnelle et surtout comment les gérer.
Avant de commencer...Sachez que vous pouvez vous inscrire gratuitement au programme 7 jours pour dire stop aux craquages et interdits ! ;)
La différence entre la faim physique (souvent dite "physiologique") et la faim émotionnelle :
On me dit souvent "Sandra, j'ai tout le temps faim". En réalité, vous ressentez de la faim et des envies de manger.
La faim physiologique qu'on voit souvent comme la « vraie » faim apparaît petit à petit en envoyant certains signaux dans le corps. Au début, ces signaux apparaissent en douceur (ex : sensation de petit creux dans le ventre, ventre qui gargouille, salivation) et si on ne mange pas, la faim se fera d'autant plus remarquer pour être entendue (ex: fatigue, irritabilité, etc). Néanmoins, dans certains cas, la personne s'est tellement déconnectée de son corps qu'elle ne ressent plus la faim et encore moins la satiété. Cela est notamment le cas des personnes ayant un long parcours de régimes ou de plans alimentaires où vous deviez vous restreindre même si vous aviez faim. Parfois cela peut être également dû à une forme de protection ou de déni pour ne plus ressentir son corps.
Puis, il y a des phases dans notre vie où on ressent des envies de manger, pour plusieurs raisons.
Le concept d’alimentation émotionnelle : c’est quoi ?
La faim émotionnelle (que je préfère appeler "envie" émotionnelle) apparaît plutôt comme un besoin de compenser quelque chose, on sent qu'on ne nourrit pas seulement notre corps mais également notre esprit et/ou notre coeur. Si c'est compulsif, l'envie apparaît soudainement comme incontrôlable, de façon plutôt intense dès le début. De façon générale, face à une envie émotionnelle, je pense que nous serons tous d'accord sur le fait que nous ne sautons pas sur de la salade, et l'idée de manger uniquement un carré de chocolat n'est juste pas possible avec le pilote automatique qui s'active de façon incontrôlable. Parfois nous arrivons à ressentir une sensation d'inconfort reliée à l'émotion qui a déclenché cette envie. Mais souvent ce n'est pas si clair, surtout si ce besoin de compenser n'est pas relié à une émotion clairement identifiée (ex : je suis en colère car je me suis disputée avec mon chéri) mais plutôt à un ressenti plus global (ex : je ne vis pas la vie que j'aimerais vivre, mais je fais avec).
Au niveau du corps, elle peut clairement déclencher de nombreux signaux de la faim et un travail de reconnexion à soi et à son corps va être primordial. D'où l'importance d'être accompagnée quand cela fait longtemps que vous subissez vos envies émotionnelles et que vous n'arrivez pas à comprendre ce qui vous arrive.
Manger pour retrouver votre équilibre émotionnel :
Nous pensons souvent que manger sert uniquement de carburant dans notre corps. En réalité, l'alimentation est un régulateur émotionnel par nature ! En effet, comme le rapport de l’ANSES (2010) l’indique, l’alimentation humaine ne sert pas seulement à répondre à des besoins biologiques/physiologiques (besoin de "carburant" pour alimenter le corps). L'alimentation a également un rôle homéostatique (capacité de notre corps à maintenir un état interne relativement stable, malgré les changements extérieurs), il nous est tous arrivé de nous sentir fatigué et d’avoir besoin de manger quelque chose de plus consistant/calorique pour compenser un inconfort. Puis, nous sommes des êtres sociaux par nature, du coup, manger répond également à un besoin social/relationnel ou culturel, ce n'est pas pour rien que dans les grands rassemblements familiaux nous nous rencontrons autour d'un grand festin ! Puis, bien sûr, nous mangeons également pour répondre à un équilibre psychologique : honnêtement, quand rien ne va, avez-vous vraiment envie de manger une carotte ? Dans la majorité des cas, la réponse est non, c’est un processus normal qui essaye de prendre soin de vous !
L'alimentation émotionnelle : ce n'est pas seulement chez vous !
En France, l'étude Nutrinet Santé a suivi pendant 4 ans plus de 35 000 adultes, dans l’objectif de mesurer la tendance à manger ses émotions. Les résultats de cette étude ont montré que 52% de femmes indiquent une forte émotionalité alimentaire (contre 20% des hommes). Mais il y a un facteur de risque indéniable qui fait des sacrés dégâts dans la vie des gens et qui, pourtant, est hyper courant dans notre société : le régime !
Les régimes amplifient l'alimentation émotionnelle
On sait aujourd'hui que les régimes font des sacrés dégâts sur votre santé, et surtout qu'ils vous aident à grossir sur le long terme ! Et oui, la majorité de mes clientes Libre de Manger avaient 3-5 kilos à perdre quand elles ont commencé leur premier régime. 10, 15, 20 ans plus tard, elles ont 10 à 30 kilos en trop par rapport au poids initial !
Pourquoi ? Les régimes sont clairement un des plus gros facteurs de risque de l'alimentation émotionnelle (sans parler du cycle infernal qui provoque des compulsions alimentaires). En effet, 70% des personnes suivant un régime et 60% des personnes ayant fait un régime dans le passé ont plus tendance à manger leurs émotions, pour moins de 40% pour celles qui n'ont jamais suivi de régime.
L'alimentation émotionnelle et le poids :
Toujours dans l'étude Nutrinet Santé, on a pu observer que 57% des personnes ayant une forte alimentation émotionnelle sont en surpoids. Les femmes qui ont tendance à l’alimentation émotionnelle ont un risque 2 à 2,5 fois plus important d’être en surpoids que les femmes qui ne mangent pas leurs émotions systématiquement. Évidemment, cela ne veut pas dire qu'une personne considérée avec un poids normal ou en sous poids ne mange pas ses émotions, l'étude remarque juste une tendance accentuée chez les personnes en surpoids ou ayant une obésité.
Est-ce grave de manger ses émotions ?
Cela dépend ! Tout le monde mange ses émotions à un moment ou un autre ! C'est juste normal, nous sommes tous des mangeurs émotionnels.
Nous mangeons tous nos problèmes !
Face à une émotion, nous pouvons ressentir le besoin de consommer un aliment doudou ou aliment réconfort. En mangeant cet aliment, si nous profitons du réconfort qu'il nous procure, nous observons que l'émotion s’est apaisée ou que notre humeur s'est en quelque sorte rétablie. A moins que vous ayez mangé cet aliment de façon compulsive ou automatique, ce qui est souvent le cas ! On en reparle plus bas ;)
Donc, le concept d’alimentation émotionnelle est la tendance de manger pour répondre à une émotion (anxiété, tristesse, dépression, etc) ou une sensation (fatigue, vide intérieur, stress, burn-out). En effet, nous ne mangeons pas toujours pour satisfaire la faim comme je vous l'expliquais plus haut. Manger peut être une sorte de refuge pour apaiser des émotions/sensations désagréables ou encore pour combler un vide intérieur. Dans le cas des émotions agréables, c'est également possible de manger pour permettre la prolongation du plaisir, d'une émotion agréable ou encore de s'offrir une récompense.
Donc à garder en tête : manger ses émotions c'est humain ! ;)
Pour tout savoir sur vos compulsions,
Rejoignez-moi dans l'atelier les sources de vos compulsions ! :)
Quand manger ses émotions devient-il problématique ?
Si manger face à une émotion devient systématique ou trop fréquent de façon obsessionnelle ou compulsive (voir plus bas de quoi je parle), alors cela peut devenir un problème. En effet, quelques conséquences deviennent inévitables : et oui, comme pour l’alimentation tout court, manger émotionnellement en excès aura des conséquences sur votre santé, votre moral et votre poids ! D'ailleurs, si vous avez l'impression d'être addict à la nourriture, je vous suggère de télécharger le guide "comment se libérer de l'obsession et des compulsions alimentaires ?" ;)
L’alimentation émotionnelle conduit bien souvent à manger sans avoir faim, en grande quantité et souvent des aliments à haute densité calorique. Si vous avez une alimentation émotionnelle trop récurrente, vous allez non seulement perturber la régulation des besoins de votre corps, mais aussi prendre du poids. Donc, utiliser systématiquement l’alimentation comme une échappatoire ou un refuge peut devenir problématique.
L'alimentation obsessionnelle : Quand contrôler la nourriture vous rend dingue !
"Je pense tout le temps à la nourriture", voilà une phrase que j'entends très souvent. Les recherches scientifiques postulent l'existence d'une association assez forte entre l'alimentation obsessionnelle et le fait que la personne essaye de contrôler la nourriture ("je fais attention à ce que je mange", "j'essaye de ne pas craquer") ou encore quand la personne ressent une émotion désagréable face à la nourriture (culpabilité, le sentiment d'être nulle de ne pas réussir à se contrôler).
A force de vouloir faire attention et de voir que ça dérape, la personne commence à renforcer le besoin de contrôle car elle veut absolument se contrôler, mais elle n'y arrive pas ! 1001 questions vont commencer à surgir : pourquoi je n'arrive pas à me contrôler ? Est-ce que j'ai le droit de manger ça ? Est-ce que je peux manger ici ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir manger tout à l'heure ? Bref, la nourriture devient alors une obsession au quotidien !
Manger n'est plus trop naturel, on va commencer à manger par automatisme ou sous forme de contrôle en étant déconnectée de la réalité et des réels besoins de notre corps.
L'alimentation émotionnelle inconsciente : Manger sans faim jusqu'aux compulsions alimentaires
Les compulsions alimentaires (ou envies de manger compulsives) sont souvent liées à une envie émotionnelle inconsciente qui devient incontrôlable et donc compulsive. C'est souvent ce sentiment de commencer par manger un morceau de chocolat (ou autre aliment), puis foutu pour foutu, hop, encore un autre morceau de chocolat et quand on prend conscience d'où on en est, on a mangé la tablette entière ! On ne s'est pas vraiment rendu compte de la quantité de nourriture qu'on a mangé car nous avons activé le pilote automatique, et donc on a mangé de façon inconsciente sans vraiment regarder ce qu'on fait. J'expliquerai ce mécanisme dans un prochain article car il y a déjà énormément à dire aujourd'hui sur l'alimentation émotionnelle en soi ;)
L'alimentation émotionnelle est-elle une dépendance ?
Il y a quelques années une étude sur les souris a fait un buzz énorme dans les médias car les résultats montraient que les souris préféraient la saccharine (le sucre) à la cocaïne. Malheur, le sucre devient l'ennemi numéro 1 à abattre, car on en conclut qu'il rend addict et donc qu'on devient dépendant.
L'addiction au sucre : vous êtes addict, vraiment ?
Alors est-ce qu'on peut être dépendant de la nourriture ? Est-ce qu'on peut être addict au sucre ou autres aliments ?
Je lance la bombe... Oui et non !
Alors, oui, parce que bon... On a besoin de manger pour vivre :D Donc si on regarde sous cet angle, évidemment on est TOUS dépendants de la nourriture ! Mais je sais bien que ce n'est pas de ce type de dépendance que vous pensiez quand vous avez lu la question ! :)
A ce stade, je n'ai jamais vu quelqu'un tuer ou se prostituer pour avoir sa dose de sucre comme on peut le voir avec des drogues dures. Je sais que dans certains cas on peut oser du vol, j'ai déjà eu des clientes qui me l'ont avoué. Mais en décortiquant, on voit que la personne à plus volé par sentiment de perte de contrôle que pour la dose de sucre en elle-même. Ce qui montre éventuellement une dépendance comportementale ou émotionnelle plutôt qu'une réelle dépendance physiologique.
En réalité, au quotidien, ce qui augmente la perception de perte de contrôle face à la nourriture, c'est ce qu'on appelle la restriction cognitive (donc l'intention de contrôler consciemment et rationnellement le comportement alimentaire dans le but de maigrir ou de ne pas grossir). Plus on essaye de contrôler, plus on perd le contrôle ! C'est un méga paradoxe, mais c'est comme cela !
Je ferais un article plus approfondi sur le sujet, c'est promis ! Il y a un tas de choses à dire.
D'ailleurs, petit aparté si cela vous intéresse, vous pouvez vous inscrire à l'atelier : S'arrêter à la deuxième bouchée pour vous familiariser avec un super outil qui vous permettra de réduire les dégâts des compulsions et réussir à manger en plus petites quantités.
Voici le retour de quelques participantes :
"Sandra, on est vraiment obligé de manger cette troisième bouchée ? J'en peu plus"
"Ohlalaaa... J'en reviens pas, rien que d'imaginer de remanger une troisième bouchée ça me dégoute ! Pourtant normalement je mange le paquet entier !"
Le cercle vicieux de l'alimentation émotionnelle
Manger pour répondre à des émotions peut enclencher un cercle vicieux ! Prenons pour exemple Claire qui en ce moment vit un problème conjugal. Claire se dispute avec son chéri et se sent en colère. Elle n'arrive pas à contrôler la situation et encore moins les émotions ressenties, donc elle va trouver un certain réconfort en mangeant. C'est parti pour quelques morceaux de chocolat, qu’elle ne savoure même pas, elle engloutit et donc c'est la tablette entière qui est mangée ! Là voilà apaisé, du moins temporairement. Elle s'en veut d'avoir mangé la tablette entière. Elle se sent nulle, incapable de contrôler la nourriture ! Le problème, c'est que le problème initial avec son chéri ne s'est pas résolu. Alors, au fil du temps, Claire va de plus en plus manger par automatisme, comme une habitude de façon inconsciente. Elle risque non seulement de se sentir frustrée, car elle ne résout pas le vrai problème conjugal, mais en plus, elle prend du poids. Cela provoque une chute de confiance en elle, une frustration ou le sentiment de culpabilité. Voilà des nouvelles émotions désagréables qui vont être encore une bonne raison pour continuer à manger par automatisme. Et oui, la nourriture revient pour répondre à ses nouvelles émotions désagréables… Et cela engendre un cycle sans fin !
J’ai donné l’exemple d’un problème conjugal, mais cela peut être une dépression, du stress, un conflit au travail, la perception de solitude, des crises d’anxiété, de la fatigue, un burn out, aller faire du shopping et rentrer déprimée parce que vous ne rentrez plus dans la taille d'avant, entre autres…
Dans ces situations, certes la prise de poids est due à une alimentation inadaptée, mais comme vous le voyez, le vrai problème n’est pas l’alimentation !
Du coup, cela devient évident que l’alimentation émotionnelle, c’est l’arbre qui cache la forêt ! La majorité de mes clientes du programme Libre de Manger ont passé des années et des années à essayer d'améliorer leur alimentation quand en réalité, elles avaient besoin d'aller bien au-delà de l'assiette ! Vos compulsions alimentaires ne sont pas LE problème, mais bien la conséquence de quelque chose de plus profond ! Clairement ce qui fait la réussite de mon programme d'accompagnement Libre de Manger, c'est le fait d'aller en profondeur, plutôt que de chercher des solutions superficielles (j'ai mis en place un parcours qui intègre 4 axes essentiels pour mes clientes afin de leur permettre de se libérer une bonne fois pour toutes de l'alimentation émotionnelle en allant en profondeur, toutes les infos en cliquant ici).
Pourquoi je mange beaucoup quand je suis triste, en colère, quand je m'ennuie ou quand je me sens seule ? Bref, pourquoi la nourriture est un refuge face aux émotions "négatives" qui nous font manger sans fin ?
Quand on mange pour calmer une émotion, nous n'avons pas trop envie de salade dans ces moments-là ! Pourquoi ? Parce que les aliments gras ou sucrés vont jouer plusieurs rôles importants. Déjà, très souvent ils vont permettre d'augmenter le taux de sérotonine (l’hormone du bonheur), qui va jouer le même rôle qu'un antidépresseur permettant de vous réconforter et rétablir un bon équilibre psychologique.
En plus, comme ce sont des aliments riches en énergie (donc en calories), ils vont également permettre de redonner de l'énergie à la personne (du moins temporairement, car en réalité, ce n’est pas une super énergie qu'on nourrit, mais c'est un vaste sujet, qui mérite un article à part entière).
Le bouclier émotionnel : pourquoi je me remplis de nourriture ?
Et puis, certains aliments, notamment le sucre, activent la zone de récompense qui va se traduire par une sensation de plaisir, produite par la sécrétion dans notre cerveau d’un neurotransmetteur : la dopamine.
Le hic, c'est que d'un côté vous pourrez ressentir une sorte de plaisir immédiat, mais en plus cela permet de distraire le cerveau et fuir l'émotion/sensation désagréable initiale.
Notre cerveau a donc plein de bonnes raisons pour se rappeler que c'est cool de craquer, le kiffe absolu pour avoir un peu de plaisir dans sa vie ! Bingo, voilà que votre cerveau intègre que c'est facile de gérer les émotions désagréables, "il suffit de manger" ;)
La nourriture devient alors comme un doudou qui vient vous réconforter et vous distraire face à l'inconfort
Donc comme vous le voyez, finalement cette envie de manger émotionnelle n'est là que pour vous protéger de ce qui n'est pas facile à vivre pour vous. Ces envies agissent finalement comme un bouclier émotionnel. Comme une béquille qui vous a aidé à gérer l'inconfort. Maintenant, si vous lisez cet article, c'est sûrement que vous aimeriez enfin enlever cette béquille et que vous cherchez des conseils pour arrêter de manger vos émotions.
Dans la majorité des cas, ce qui se passe c'est que pour ne pas ressentir l'émotion qui est inconfortable, on va manger pour pouvoir couper cet inconfort. Cela est plus courant face aux émotions désagréables (pour rappel : il n'y a pas d'émotions négatives ou positives), même si cela peut également arriver dans le cas des émotions agréables comme je l'ai précisé plus haut.
Je souligne tout de même que parfois, certaines émotions sont perçues par la société comme "agréables" (dans le langage courant on va souvent entendre le terme "émotions positives" : joie, fierté, bonheur, etc.) mais contrairement à ce qu'on peut imaginer, ces émotions peuvent être ressenties de façon désagréable chez les personnes qui ont du mal à vivre ce genre d'émotions.
L'importance de se reconnecter et de ressentir les émotions dans votre corps :
Une des étapes importantes (et il y en a plein d'autres, ce n'est pas pour rien que le programme Libre de Manger vous accompagne pas à pas sur plusieurs mois ;) ) va être de vous autoriser à ressentir les émotions, puis les accueillir. Plus vous résistez à les ressentir, plus vous essayez de fuir ou de vous distraire, plus vos émotions vont prendre de l'ampleur et souvent c'est votre corps qui va payer le prix en tombant malade à un moment donné ! Alors, osons nous écouter de l'intérieur, ressentir, et accueillir pour continuer à vivre sereinement ;)
Pourquoi tout ce que vous avez essayé n'a pas fonctionné jusqu'à présent ?
La majorité des clientes que nous accompagnons dans le cadre du programme Libre de Manger ont le sentiment d'avoir TOUT essayé : les rendez-vous diététiques ou nutritionnels, les coupe-faims, un paquet de régimes ou rééquilibrages alimentaires, des huiles essentielles et j'en passe ! Certaines ont également été accompagnées par des thérapeutes ou des psy, je pense notamment à l'hypnose, ou autres pratiques.
Alors pourquoi cela n'a pas fonctionné ? Parce que vous avez essayé de régler le problème de la nourriture, quand en réalité ce n'est qu'une conséquence comme on l'a vu plus haut ! Donc, en gros, c'est comme si vous aviez passé votre vie à couper les mauvaises herbes, sans retirer les racines : ça repousse toujours !
Alimentation émotionnelle : une affaire de psychologie
C'est pour cette raison que pendant tout l'accompagnement du programme Libre de Manger, on travaille sur le rapport à la nourriture, mais surtout on s'intéresse à ce qui se cache derrière les envies de manger émotionnelles ! Donc souvent, on est amené à travailler sur des peurs (peur du regard des autres, peur de ne pas contrôler, peur de réussir), sur la "gestion" des émotions face à certaines situations de vie (une critique, une dispute, l'ennui, la solitude, etc), l'image de soi, la confiance en soi, la motivation, etc etc etc.
On décortique ce qui vous amène à manger pour que vous puissiez obtenir des outils pour régler le problème de fond ! Et hop, une fois que cela est fait, les compulsions alimentaires et les envies de manger émotionnelles disparaissent petit à petit. Cela peut sembler magique, mais c'est juste un travail de fond qui amène à ces superbes résultats. Comme Sabrina qui avait une hyperphagie et qui dépensait entre 15-20 euros de pâtisseries par jour et qui s'est libérée en 4 mois en redonnant du sens à sa vie :)
Qu'est-ce qu'un bon spécialiste en alimentation émotionnelle ?
Donc, vous l'avez compris, un bon spécialiste c'est celui qui va oser aller au-delà de la nourriture pour travailler sur les problèmes de fond tout en travaillant sur le besoin de vous reconnecter à vous, votre corps et votre vie ! L'idéal est de reprogrammer votre cerveau face à la nourriture, face à vous (oui, vous avez bien plus de valeur que celle que vous vous octroyez) et face à la vie qui n'a pas besoin d'être une lutte permanente ! S'autoriser à enlever le masque de "tout va bien" et oser être soi-même, oser dire non... Bref, des tas de sujets passionnants que nous abordons dans le programme Libre de Manger pour vous aider à vous libérer de l'obsession et des compulsions alimentaires.
Pour débuter, si ce n'est pas encore fait, je vous suggère de télécharger le guide "comment se libérer de l'obsession et des compulsions alimentaires ?
Plus qu'une formation, un vrai programme pour vous accompagner face à l'alimentation émotionnelle
J'en profite pour faire une parenthèse, le programme Libre de Manger n'est pas une simple formation ou juste une série de vidéos, mais un vrai accompagnement en ligne que vous pouvez faire de chez vous. Une coach vous accompagne tout au long pour vous aider à faire face aux difficultés du quotidien, à intégrer les exercices et à avancer vers cette liberté au quotidien de ne plus vous prendre la tête avec la nourriture ! Le but est que vous retrouviez la légèreté de vivre plutôt que la charge mentale et le sentiment de pilote automatique constant ! En route pour une vie plus nourrie, de vrais moments “nourrissants” pour ne plus avoir à combler avec la nourriture... Tout un programme !
Comment ne plus compenser par la nourriture et arrêter de manger ses émotions ?
Il y a plusieurs étapes pour réussir à se libérer de l'alimentation émotionnelle trop fréquente qui devient une souffrance au quotidien. Vous avez ici quelques pistes de réflexion mais je vous ai écrit un article plus complet avec des conseils pour arrêter de manger vos émotions.
Questions Fréquentes :
Je réponds ci-dessous à quelques questions qu'on me pose souvent. Je vous laisse quelques réponses rapides et je note pour faire un article sur le sujet dès que j'y arrive ;)
Comment oublier la faim ?
Vous savez maintenant, que ce n'est pas tant la faim que vous souhaitez oublier. La vraie question serait : Comment réduire ma faim émotionnelle ? Ou comment arrêter de manger mes émotions ? On en parle justement dans l'article : Conseils pour arrêter de manger ses émotions.
L'alimentation intuitive peut-elle aider à gérer la faim émotionnelle ?
Personnellement, je suis d’avis que c'est est un super outil. Néanmoins, l'alimentation intuitive peut faire quelques dégâts quand on essaye seule de le mettre en place, et puis croire qu'il suffit uniquement de manger intuitivement pour se libérer d'un rapport à la nourriture aussi complexe, c'est utopique. L'alimentation intuitive est donc utile quand elle est associée à d'autres outils !
Pourquoi on mange plus le soir ?
Pour vous aider à comprendre pourquoi on mange plus le soir, je vous ai fait une petite vidéo explicative que vous pourrez trouver ici : « Je craque ! Le soir, je n’arrive pas à me contrôler ». Vous comprendrez que c'est un processus normal et que vous êtes loin d'être la seule :)
Comment se dégoûter de la nourriture ?
En vous posant cette question, vous retombez dans l'erreur de croire que la nourriture est le problème. Or, on a vu plus haut que si aujourd'hui la nourriture est devenue une obsession ou que vous n'arrivez pas à vous arrêter de manger, c'est qu'il y a un problème de fond à régler pour aller directement à la source du problème. En réalité, ce dont vous avez besoin ce n'est pas tant d'être dégouté, mais vraiment de retrouver le vrai plaisir de manger. En vous connectant au vrai plaisir, je peux vous assurer que vous mangerez en plus petites quantités sans vous en rendre compte et du coup sans frustration ni restriction (qui déclenche bien souvent des compulsions alimentaires). Si vous souhaitez en faire l'expérience, vous pouvez me rejoindre dans le cadre de l'atelier en ligne : S'arrêter à la deuxième bouchée ;)
Burn-out et alimentation émotionnelle
J'aborde ce sujet car le burn-out est clairement de plus en plus fréquent dans notre société. Face à un burn-out, on se sent épuisé, sans énergie et puis soyons honnêtes, à ce stade la notion de plaisir dans notre vie n'est pas à son max ! Rappelez-vous, manger est aussi un acte pour rebooster son énergie (du moins temporairement) mais aussi pour activer la zone de plaisir de votre cerveau. Manger va donc devenir un acte simple et efficace pour retrouver une sorte de réconfort ou de doudou au quotidien. Evidemment, cela peut être une béquille temporaire, mais vous imaginez bien que le problème ne sera pas résolu en mangeant... Donc, quand vous vous sentirez prêt(e), ce sera important de reprendre votre vie en main, d’arrêter de subir votre vie et d’avancer pour croquer la vie, en toutes circonstances ! Vous pouvez regarder la conférence les secrets pour avancer dans sa vie qui est passionnante, si vous avez besoin d'un coup de boost ;)
Trouble du comportement alimentaire (TCA) et alimentation émotionnelle
Quand on a un trouble du comportement alimentaire, la nourriture peut être une vraie souffrance tout en étant une béquille au quotidien. Plusieurs raisons peuvent amener à une alimentation émotionnelle dans le cadre d'un TCA. Déjà, les mêmes raisons que nous avons citées dans cet article, mais aussi le fait que la personne soit souvent focus sur l'insatisfaction (que ce soit corporel mais aussi des petites choses de la vie : ce n'est jamais assez bien) et donc le cerveau à un moment se rattrape pour compenser cette insatisfaction en mangeant pour activer la zone de plaisir. En plus, quand on a un TCA, on fait souvent face à une restriction cognitive, c'est-à-dire, une intention de contrôler consciemment et rationnellement le comportement alimentaire dans le but de maigrir ou de ne pas grossir. Le défi pour les personnes ayant un TCA commence par changer d'identité, souvent gouvernées par la peur de "qui je suis" si on leur enlève cette étiquette : alors la nourriture peut être un des plus grands freins à oser se libérer. Oui, ici le mot "oser" a toute sa place car c'est un grand pas à faire pour surmonter un trouble du comportement alimentaire. Vaste sujet que j'aborde sur le blog :)