Libre de manger : de l’espoir à la liberté
Pour mon anniversaire, mon chéri m’a offert un beau cadeau ! Il sait à quel point c’est important pour moi d’inspirer un maximum de personne à être libre de manger. Alors, il m’a offert cette jolie lettre qui vous est adressée, pour vous montrer comment lui, il a réussi à être Libre de Manger :)
Quand on s’est rencontré en 2011, il avait un très mauvais rapport à la nourriture ! Il était obsédé par la nourriture... Vraiment ! Il y pensait tout le temps ! Il avait des compulsions quasi quotidiennement surtout le soir. La malbouffe était son quotidien, il ne mangeait pas de légumes et il avait essayé un tas de régimes alimentaires !
Beau challenge, n’est-ce pas ?
Le plus difficile c’est que je n’étais pas sa coach, mais bien sa chérie… Et donc quoi que je dise, il n’adhérait pas…
Mais avec le temps, j’ai appris une grande leçon :
On ne peut pas changer les autres en leur disant quoi faire, on peut seulement être un modèle pour les inspirer à changer ;)
C’est à partir de là que la magie a commencé à opérer… et qu’il a pu être enfin LIBRE DE MANGER !
C’est un cadeau d’anniversaire qui m’a mis les larmes aux yeux ! Alors, voilà, je vous partage sa lettre, j’espère qu’elle pourra vous aider à passer de l’espoir à la liberté, comme il le dit et être enfin libre de manger :)
Se sentir Libre de Manger
Bonjour à toute la communauté,
Je suis Sébastien, le « chéri » de Sandra comme elle a l’habitude de vous le dire :)
Vous vous dites sûrement : « Tiens, que vient-il faire dans la communauté et pourquoi nous écrit-il ? », c’est une bonne question.
La réponse tient en quelques mots : de l’espoir et de la liberté.
J’étais comme vous à une époque. Les fringues étaient mal « taillées », le miroir était mon ennemi, je « n’aimais pas la plage », mon corps n’était pas mon ami. J’étais gros. Je pensais que la génétique n’était pas de mon côté et que la vie était injuste, que cette situation dans laquelle je me trouvais était mon passé, mon présent et donc forcément mon avenir.
J’ai eu le même parcours que vous, un premier régime, car j’avais « quelques kilos de trop », pas beaucoup mais, ils me faisaient mal aux yeux et la vue de mon ventre sous la douche me dégoûtait de plus en plus… Alors j’ai perdu quelques kilos en faisant attention, une petite bouffée d’oxygène au sein d’une atmosphère morose.
Mais après quelques mois, retour au point de départ, ou pas exactement. J’ai la sensation d’avoir pris quelques grammes supplémentaires, et l’oxygène a disparu… Comme s’il n’avait jamais existé.
Alors que faire ? La situation ne s’améliore pas. Voir s’empire, de mois en mois. Je n’ai pas dû utiliser le bon régime, je vais en tenter un autre. Alors pour ne pas me faire avoir une deuxième fois, je surfe (beaucoup) sur le web et je bouquine : le régime Dukan, le régime méditerranéen, le régime chou/carotte, le régime Weight Watchers, le régime paléo, etc. J’en adapte un parmi tous ces régimes avec mes goûts : ce sera salade/melon, carotte et jambon pour le soir. Pourquoi celui-ci ? Pourquoi pas.
- Première semaine : ok. Ça passe, le melon est de saison tout va bien.
- Deuxième semaine : ouch, c’est usant toujours la même chose.
- 4ème jour de la troisième semaine : le chocolat est revenu dans ce régime pour compenser la perte de plaisir… Ce deuxième régime ne sera qu’une passade, une bataille perdue contre mon corps qui décidément m’en veux…
Pourquoi je ne peux pas être comme les autres ? Comme mon cousin, fin et maigre qui peut tout manger quand il veut comme il veut ? Pourquoi mes amis ne prennent pas un gramme, même en vacances en mangeant pareil qu’eux ? C’est un mystère… Je suis triste et me sens nul.
23 ans. Un ange passe...
Au détour d’un événement sportif, je rencontre une nénette qui a l’air intéressante. Elle est psychologue et spécialiste en changement de comportement alimentaire apparemment. Ma première pensée : rien compris à ce qu’elle me raconte.
Puis, vient une deuxième rencontre, puis une troisième et au fil du temps, je m’aperçois que cette fille pourrait être bien plus qu’une nana comme les autres. Cela pourrait même être LA nana.
Hasard de la vie, je me retrouve à habiter chez elle très rapidement.
Première course ensemble. Premier choc. Frontal. Je ne comprends pas ses courses, je ne connais même pas le nom des légumes qu’elle choisit… En plus, elle a l’air convaincu qu’elle peut me convaincre que c’est bon. « Bah ouais c’est trop bon les légumes ! ». Euh non, ce n’est pas bon les légumes, ou alors, il faut mettre beaucoup de sauce dessus, et encore…
Bon, je vais lui faire plaisir, on prend quand même tous les trucs bizarres qu’elle a choisi. Son enthousiasme et son sourire ont pris le dessus sur ma morosité, pour cette fois-ci.
Première soirée ensemble. Deuxième choc. Mais merde, elle se piffre de gâteaux apéro en soirée et au final elle est toute mince… C’est quoi son truc ? Étrange.
La génétique est de son côté apparemment…
Vacances entre amis en Angleterre. Troisième choc. Quoi, cela fait 3 soirées de suite qu’elle choisit de manger un burger le soir avant de se coucher ? En buvant un peu d’alcool en plus !?
Et puis, je commence à creuser. A l’observer. A l’écouter. A l’admirer. A l’aimer aussi.
Quelques mois ont passé et c’est une certitude : je veux construire ma vie avec elle. Alors, je la questionne. Je lui demande pourquoi je n’arrive pas à maigrir ? Pourquoi le régime avec uniquement des salades n’a pas marché ? Pourquoi suis-je si nul avec l’alimentation ? Pourquoi mon corps réagit comme ça ? En plus, mes tendinites aux genoux me font de plus en plus mal… J’ai mal physiquement et peut être encore plus, psychologiquement.
Psychologiquement. Tiens donc. Une graine commence a germé en moi. Et si tout cela n’avait rien avoir avec mon corps, mes kilos et mes régimes ? Et si cela venait de moi, enfin de mon cerveau, de mes pensées surtout.
Plus de deux ans après avoir rencontré ma coach personnelle, ma coach au quotidien même, mon esprit était en train de vriller, vaciller et s’est mis à penser différemment. Une petite graine. Tiens donc. Une expression que mon amoureuse utilise non ?
26 ans.
Restaurant après une fin d’après-midi d’automne ensoleillé en amoureux. Mon choix se porte sur une lasagne de légumes de saison. CHOC ABYSSAL. Je me fais plus plaisir à manger ce plat qu’une bonne bavette frites qui me faisait tant plaisir depuis des années. Je préfère les légumes aux frites : FIN DU COMBAT.
Je ne combats plus contre mon corps, j’écoute les signaux qu’il m’envoie pour respecter ma faim, ma satiété et ma santé. Et je l’aime. Je lui dis merci pour ce long apprentissage. C’est moi qui ai maltraité mon corps, et non l’inverse. Ces batailles contre mon corps n’étaient engagées que par moi-même, contre moi-même. Mon corps voulait simplement m’aider et m’orienter. Merci à toi mon ami d’avoir joué ton rôle à la perfection.
30 ans.
Ô mon amour, merci d’être la femme que tu es. Si rayonnante, jolie et pleine de vie. Ton sourire et ton enthousiasme m’ont transporté vers une vie pleine d’aventures. Notre rencontre a été la plus belle chose qui ne m’est jamais arrivée. J’espère avoir contribué, au moins d’une manière ou d’une autre, à aider toutes ces femmes et tous ces hommes qui en ont tant besoin, qui subissent des troubles du comportement alimentaire. Je sais que pour toi cela compte énormément.
Je t’aime mon amour.
Je suis un des plus anciens “patients” de Sandra et j’espère vous offrir, par les quelques mots de cet article :
De l’espoir et de la liberté.